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48 e session
Rencontrer l’intime

« Rencontrer l’intime ? S’il est un mot qu’il est difficile de se représenter collectivement, c’est bien celui-là: l’intime. Peut-être parce qu’il est étroitement lié à qui nous sommes, chacun, chacune ; qu’il ne peut être énoncé sans sentir, percevoir comment il est incarné, habité dans le corps et porté par les émotions. Peut-être aussi parce qu’il se traduit et s’imprime différemment selon les cultures. Ressemble-t-il à un écrin renfermant des trésors enfuis ou à une prison cachant des secrets honteux? Peut-il être révélé à l’autre? Comment passer du «je» au «nous» et du «nous» au«je» sans effraction? Comment la confiance dans la relation permettra-t-elle de faire exister l’intime dans le social? De quelles autres assises affectives, langagières ou autres avons-nous besoin pour prendre soin de l’intime dans le social? Pourquoi ressentons-nous le besoin de partager ce qui est au cœur de soi-même?

L’enfant construit son identité à la croisée de ces deux dimensions; ce sont elles qui donneront du corps et de la relation au processus identitaire. Deux mouvements qui peuvent sembler être en contradiction et qui pourtant ne peuvent exister l’un sans l’autre.

Comment, dès lors, les faire entrer en dialogue pour que l’identité de l’enfant puisse se déployer dans toute sa complexité, sa richesse plutôt que dans des clivages et du repli? Dans quels langages pouvons-nous faire converser les mondes de l’enfance? Standardiser des canevas relationnels ou laisser place à l’inattendu dans la rencontre? D’une culture à l’autre, d’une bulle à l’autre, se relier, se différencier, s’inter-rencontrer, se rapprocher, se distancier, se toucher, être touché, s’attacher, se limiter… les interactions permettent d’ouvrir des espaces d’échanges avec les autres et aussi, d’en fermer pour préserver des espaces à soi, des jardins secrets. »

« Rencontrer l’intime ? S’il est un mot qu’il est difficile de se représenter collectivement, c’est bien celui-là: l’intime. Peut-être parce qu’il est étroitement lié à qui nous sommes, chacun, chacune ; qu’il ne peut être énoncé sans sentir, percevoir comment il est incarné, habité dans le corpset porté par les émotions. Peut-être aussi parce qu’il se traduit et s’imprime différemment selon les cultures. Ressemble-t-il à un écrin renfermant des trésors enfuis ou à une prison cachant des secrets honteux? Peut-il être révélé à l’autre? Comment passer du «je» au «nous» et du «nous» au«je» sans effraction? Comment la confiance dans la relation permettra-t-elle de faire exister l’intime dans le social? De quelles autres assises affectives, langagières ou autres avons-nous besoin pour prendre soin de l’intime dans le social? Pourquoi ressentons-nous le besoin de partager ce qui est au cœur de soi-même?

L’enfant construit son identité à la croisée de ces deux dimensions; ce sont elles qui donneront du corps et de la relation au processus identitaire. Deux mouvements qui peuvent sembler être en contradiction et qui pourtant ne peuvent exister l’un sans l’autre.

Comment, dès lors, les faire entrer en dialogue pour que l’identité de l’enfant puisse se déployer dans toute sa complexité, sa richesse plutôt que dans des clivages et du repli? Dans quels langages pouvons-nous faire converser les mondes de l’enfance? Standardiser des canevas relationnels ou laisser place à l’inattendu dans la rencontre? D’une culture à l’autre, d’une bulle à l’autre, se relier, se différencier, s’inter-rencontrer, se rapprocher, se distancier, se toucher, être touché, s’attacher, se limiter… les interactions permettent d’ouvrir des espaces d’échanges avec les autres et aussi, d’en fermer pour préserver des espaces à soi, des jardins secrets. »

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jeudi 25 janvier 2024